Fin d’année : 7 actions pour éviter les tensions de trésorerie (TPE / PME)

La fin d’année est une période sensible pour les TPE et PME : ralentissement d’activité, charges sociales, échéances fiscales, primes, congés payés… Autant d’éléments pouvant créer une pression directe sur la trésorerie. Pour éviter les tensions et démarrer l’année suivante dans de bonnes conditions, certaines actions doivent impérativement être anticipées avant le 31 décembre.

Voici les 7 actions clés à mettre en place dès maintenant pour sécuriser durablement votre trésorerie.

1. Vérifier la cohérence des créances et relancer les clients

Les impayés sont l’une des principales causes de tensions de trésorerie.
Les actions recommandées sont :

• identifier les factures échues ;

• relancer les clients de manière structurée (email → téléphone) ;

• utiliser un système de relances automatiques ;

• proposer des facilités de paiement pour accélérer l’encaissement.

L’utilisation d’un logiciel comptable peut automatiser en partie ces relances et réduire les délais de paiement.

2. Analyser les dettes fournisseurs et renégocier les délais

Pour éviter une sortie importante de trésorerie en décembre, il est conseillé d’anticiper les échéances fournisseurs.
Il est possible de :

• demander un étalement des paiements ;

• prioriser les factures urgentes ;

• solliciter un délai supplémentaire exceptionnel.

Une négociation anticipée permet de lisser la trésorerie sur plusieurs semaines.

3. Prévoir les charges sociales et fiscales de fin d’année

Les déclarations Urssaf, les acomptes d’impôt sur les sociétés et la TVA peuvent tomber au même moment. Il est donc important de :

• vérifier les déclarations restantes ;

• anticiper le montant des cotisations sociales ;

• simuler l’éventuel solde d’IS ;

• s’assurer que la TVA collectée est disponible sur le compte bancaire.

4. Évaluer les dépenses exceptionnelles de décembre

Certaines dépenses se concentrent en fin d’année :

• primes ;

• congés payés ;

• frais liés à l’inventaire ;

• cadeaux, communication, événements ;

• déplacements professionnels.

Ces charges ponctuelles doivent être intégrées dans le prévisionnel pour éviter les mauvaises surprises.

5. Réviser les stocks et l’inventaire

Un stock mal géré peut immobiliser inutilement de la trésorerie. L’inventaire permet :

• d’identifier les surstocks ;

• de détecter les anomalies ;

• d’écouler les produits avant la nouvelle année ;

• de faciliter la clôture comptable.

6. Construire un plan de trésorerie prévisionnel sur 3 mois

La fin d’année est le moment idéal pour préparer la vision financière du premier trimestre suivant.
À intégrer dans le prévisionnel :

• les encaissements attendus ;

• les décaissements récurrents ;

• les dépenses exceptionnelles ;

• différents scénarios (pessimiste, modéré, optimiste).

Un prévisionnel solide permet d’anticiper d’éventuelles tensions.

7. Anticiper les besoins en financement ou lignes de trésorerie

En cas de prévision de trésorerie insuffisante, il est préférable d’anticiper la demande auprès de la banque.
Les solutions possibles :

• découvert négocié ;

• prêt court terme ;

• affacturage ;

• avance sur facture ;

• aides BPI ;

• dispositifs régionaux.

Une demande anticipée sera mieux accueillie qu’une demande en situation d’urgence.

Conclusion

Mettre en place ces actions en amont permet de sécuriser la trésorerie, réduire les risques et préparer l’année suivante avec plus de sérénité. Une gestion rigoureuse en fin d’année est un levier majeur pour assurer la stabilité et la croissance de votre entreprise.

Pour aller plus loin, il est possible de se former à l’analyse de trésorerie et aux techniques de gestion financière grâce aux formations courtes, à distance et en direct proposées par GC FORMA, animées par un expert-comptable.

A consulter

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